lundi 2 janvier 2017

Préparation d'une sortie


Préparation d’une randonnée de 1 h à quelques jours

Quelles informations globales pour estimer la faisabilité de la sortie ?

Tout d’abord, le kayakiste doit connaître l’équipement de sécurité prévu par la législation et savoir l’utiliser. Il est également préférable de naviguer avec un, une, des amis.
Si vous êtes sur un nouveau lieu de randonnée, commencez par repérer les itinéraires. Pour cela, vous disposez aux éditions du canotier de plusieurs ouvrages de très grandes qualité. Pour la Bretagne, l’incontournable guide « kayak de mer, 60 itinéraires » de Véronique Olivier et Guy Lecointre est une mine d’informations, leur guide de la côte atlantique est à paraître en 2017. Dans la même édition, vous avez 50 randos en méditerranée (dont 12 en Corse) de Laurent Demai et Pascal Paoli.
Ce qui n’interdit pas de consulter les infos conjoncturelles disponibles à l’office du tourisme, la mairie, la capitainerie du port ou au le club de kayak le plus proche, à savoir : La météo et sa tendance, les marées, les zones de baignade, les zones protégées, polluées ou déconseillées, les dominances et l’orientation du vent, les lieux à visiter ou à observer. Pour la marée, « l’Almanach du marin breton » et toujours les résidants, notamment les pêcheurs, qui connaissent leur coin comme leur poche.
Reste à choisir le lieu d’embarquement, mais c’est devenu presque trop facile grâce au site collaboratif http://www.kayakalo.fr/ qui couvre presque tout le littoral français et même les grands fleuves touristiques, mais aussi une partie du littoral en Allemagne, Angleterre, Croatie, Écosse, Espagne, Grèce, Irlande, Italie, Scandinavie et Groenland.
Une fois sur place, allez voir l’endroit d’où vous partirez pour prendre des repères visuels: pente de la berge, état de la mer. Pour avoir un premier avis, vous pourrez repérer à la jumelle le début du parcours projeté .
Si vous ne l’avez pas fait avant, sur une carte, vous tracez la route dont vous relevez les azimuts et repérez la force des courant, les abris. (Voir la partie « se repérer sur la carte » dans la suite.)

Naviguer à deux au minimum c’est important pour votre sécurité. Non seulement, vous mettrez en commun vos connaissances mais en plus, en cas de bain ou de difficulté, son aide vous sera appréciable.
Comment trouver un équipier ?
A l’heure du boulanger, recherchez sur les parkings les voitures chargées de kayaks.
Nombreux sont ceux qui ont des campings car, alors allez en soirée sur les aires à camping car près de la côte sauvage ou en face d’un beau paysage ou pas très loin d’une pancarte camping et feu interdit. Après un petit kir de nouveaux projets naîtront.
Il y a « des bourses à l’équipier »sur plusieurs forums, notamment www.kayakdemer.eu
Parfois même des sites généralistes comme www.onvasortir.com/ ont des initiatives en kayak de mer

Attention toutefois, si vous n’êtes pas très chevronné, sachez « jauger » vos interlocuteurs du jour. Il peut s’agir de complets débutants avec qui vous pouvez vous retrouver dans des galères totales, ou au contraire des champions que vous allez voir pendant les 5 premières minutes de votre parcours commun.

Dans ce cas, préférez l’association « CK /Mer » (Connaissance du Kayak de Mer) www.ckmer.org présente en Bretagne, à Marseille et même sur la côte catalane. Vous allez y trouver des bénévoles d’une incroyable disponibilité qui proposent des journées techniques, des rassemblements, des randos... En revanche, l’association n’a pas de matériel ni de locaux, donc vous devez théoriquement avoir votre matériel. En réalité, le prêt à titre personnel est monnaie courante, donc contactez, discutez, et vous verrez.

Vous pouvez aussi vous adresser aux professionnels, les guides de kayak de mer proposent du « sur mesure » depuis le kayak zen, jusqu’à l’apprentissage furieux pour des prix élevés mais justifiés. D’ailleurs, plusieurs ont aussi une activité bénévole à CK/Mer ou en fédération.

Enfin, il y a la FFCK. Même si la fédération française est plus préoccupée de compétition que de randonnée, de nombreux clubs du littoral proposent des formations Kmer de belle qualité. Adressez vous à n’importe quel club qui vous indiquera une bonne adresse près de chez vous.

Le besoin d’identité est présent aussi en kayak :
Chacun se définit par son activité. Le gars qui fait du polo n’est pas celui de la vitesse, pour l’autre c’est la mer car le kayak de mer a une âme, celle des Inuits, et ça c’est inouï !
En fait, l’esprit kayak est surtout celui du plein air, être avec soi-même dans un environnement simple, riche ,en interaction et être libre. On n’a rien à prouver aux autres quand on est bien avec soi et encore plus quand on le partage. C’est vrai que nous sommes tous des dieux, mais nous le sommes pour nous même. Voir « les 4 accords Toltèques » par Don Miguel Ruiz

Matériel de navigation conseillé
Au delà du matériel obligatoire, la liste est longue et tout ça peut devenir encombrant, alors le caractère indispensable sera décidé en fonction des enjeux de la sortie et de votre sensibilité.
Une pagaie de rechange
Si une rame de bateau de plage suffit pour le respect de la législation, il va de soi que ce n’est pas un super outil pour se déplacer. Il est donc conseillé d’avoir au moins une vraie pagaie de kayak démontable pour une dizaine de kayakistes.
La carte dans une poche en plastique (si vous ne connaissez pas.)
Des vêtements de rechange secs
Utile pour une personne qui en a vécu de belles, il faudra les stocker de façon à ce qu’ils restent secs.
Des vivres, protégés dans une boite en plastique
De l’eau, 2 à 3 litres par jour
Une écope et une éponge, pour vider le bateau.
De la Toile adhésive pour faire une réparation de fortune ou pour fermer une boite étanche ou pour tenir un couvercle, une trappe (avec de quoi essuyer, ça c’est un conseil cadeau)…
Une Boussole indispensable pour savoir où vous êtes et où vous allez.
Matériel supplémentaire, pour rattraper une sortie qui aurait mal tourné :
Une trousse à pharmacie. Si celle qui se trouve dans la voiture peut suffire pour une ballade d’une demi-journée, il sera préférable d’en prendre une plus adaptée dès que la durée de la sortie, le nombre de pratiquants augmentent et que les accès à la berge diminuent.
La trousse de secours devra contenir au moins une crème pour les brûlures légères (coup de soleil, échauffement de peau, ampoules…), une pommade pour les coups (coup de pagaie donné par un autre lors de la constitution d’un radeau par exemple), d’antiseptique, de compresses tissées (gaze), un adhésif de bricolage pour les coupures sur un coquillage par exemple. Si les pansements ont des difficultés à tenir dans l’eau, il suffit de mettre de la gaze avec un bon adhésif et il y a moins de problème. Quelques carrés de sucre pour les gros coups de barre ne sont pas facultatifs, de la pommade pour la brûlure de méduse.
Trousse de réparation : si un rouleau de toile adhésive est très efficace sur une cassure pour tout type de plastique, des colles époxyde en seringue ou en bâtonnet malléable sont pratiques pour le colmatage de fissures pour la plastique en composite : fibre de verre/ résine polyester, fibre de kevlar/Carbonne résine époxy. Si le risque de cassures plus importantes est envisageable, un kit résine sera nécessaire. Papier de verre, râpe, acétone, résine, tissus, gel, joint, peuvent être rangés dans une bouteille de plastique coupée en deux et refermée avec de l’adhésif.
De quoi se signaler, du sifflet à la corne de brume en passant par les feux de détresse et le miroir.
Une corde de remorquage
Une VHF, Un GPS
La VHF (+ 1 KW ?), interdite sur terre est bien pratique pour écouter la météo, envoyer des messages verbaux, des signaux de détresse.
Un anémomètre : Pour connaître la vitesse du vent. Peut être utile en rapprochant la mesure locale des prévisions météo, permet de savoir si l’on est localement plutôt dans une zone protégée ou exposée, ce qui peut être précieux pour décider de continuer ou faire demi-tour.
Le téléphone portable : Étanche ou dans une pochette, il complète la VHF car les zones de portée peuvent se compléter. Le 196 permet de joindre le CROSS.
Un GPS : C’est vous qui voyez en fonction de vos habitudes de navigation, ou pour vous rassurez, ou pour faire bien devant les autres.
Un Sonar : sans commentaire.

Préparer une Randonnée avec un bivouac

Les bateaux sont chargés.
Naviguer raisonnablement c’est autour de 4 h par jour, avec éventuellement du temps pour compenser les impondérables comme les coups de vent, les poses plus longues. Prévoir des moments de repos tous les 3 jours est une bonne idée mais cela peut être différent suivant certaines opportunités (visite, parcours très long avant ou après...).
La navigation avec la marée permet d’économiser ses forces, mais attention aux forts marnages car le portage sur l’estran peut être long à marée basse, voire impossible.
Si le camping sauvage est interdit, le bivouac sur l'estran ne l’est pas. 
Et avec un peu de discrétion, tout va bien...
Si on veut de la tranquillité, soit on le fait hors saison, soit on se trouve une crique isolée, qui peut être un « petit » piège à la marée haute (sauf en méditerranée évidemment !), 
on arrive tard, et on repart tôt, mais quel bonheur, l'ouverture de le fermeture éclair au petit matin !
Parfois on pense que la tranquillité se trouve sur une île mais elles sont nombreuses à être privées. Si vous ne respectez pas le droit privé, l’accueil ne risque pas d’être le plus chaleureux, en plus certains qui y habitent ont des fusils, histoire de faire plus vrai.
Il ne faut pas hésiter à s’installer dans les campings. Bon ! D’autres prendront des chambres d’hôtes, à chacun à son sens de l’aventure et de la préparation car il faudra réserver. Dormir sans tente peut se finir arrosé ou rafraîchit par la rosée. Alors une protection imperméable au dessus du duvet est envisageable, un double toit de tente au dessus des sacs de couchage peut faire l’affaire mais l’installer avec les pagaies et des cordes de remorque pour l’élever plus haut peut prendre un moment. Il existe des housses pour sac de couchage mais ça mouille un peu par condensation. Une autre solution simple c’est de suspendre un tissu souple d’entourage de douche dont les œillets sont utiles.
Comment se nourrir : Si préparer un repas ne pose pas de problème en randonnée, ce sera plus le cas si le voyage a endommagé la nourriture. Les boites de conserve semblent plus adaptées, même pour les fines gueules. Si le temps est variable Patates, confit d’oie ça marche aussi ! Les conserves sont étanches, préparées, et il y a l’eau dedans. Il n’est pas forcement utile de partir avec des produits déshydratés sauf si vous êtes sûr de pouvoir faire de l’eau au bivouac. Prévoir 1,5 L par jour et par personne, strict minimum, le double s’il fait très chaud. Suivant l’autonomie exigée, la rando trouve ses limites car il faut de la place pour tout ranger, et de l’énergie pour propulser le bateau. Les fruits ou les légumes pourront être mis dans des boites en plastique pour qu’ils ne s’écrasent pas ou qu’ils aient goût de salé. Si les oranges peuvent être mises directement dans le bateau, les pêches et les tomates ne seront pas forcement une bonne idée à bord. Si des viandes conservées sous vide peuvent tenir une journée, (8° C grand maxi) il ne faudra pas les garder davantage. Certaines protéines peuvent être trouvées en dehors des boites de conserve et par exemple dans le poisson fumé comme le maquereau (bonjour l’odeur dans le caisson, mais c’est quand même bien avec des patates à l’eau), sinon il reste la levure de bière qui est au rayon bio. En congelant certains produits frais, cela peut vous procurer quelques plaisirs le soir même. Le lait en brique qui est un bon nutritif et bien conditionné peut en s’accommodant avec de la farine, de la semoule et du sucre faire une bouillie chaude. Si certains veulent faire comme Römer ou Bombard, boire l’eau de mer (ce n’est pas bon et dangereux) et pêcher pour manger alors l’aventure sera certainement plus risquée. Les pommes, les oranges, les bananes sont des vitamines emballées naturellement il faut juste en prendre soin. Les coquillages et crustacés peuvent améliorer le quotidien et surtout s’ils sont accompagnés de muscadet, en effet les bouteilles se rangent bien à chaque pointe du bateau et comme dirait l’autre en abuser nuit à la santé
Un réchaud peut suffire pour trois ou quatre mais un pour deux sera toujours plus commode et sécurisant. Il faudra les ranger en partie démontés dans une boite en plastique (corrosion).
Les boites doivent passer dans les trappes et pourront être complétées avec le sucre, les mouchoirs en papiers, les couverts, les allumettes...
Certains s’offrent une fantaisie dans la rando, alors ils prennent un truc rien que pour eux, doudou, baladeur MP 3 4 , console de jeux pour les plus jeunes, oreiller, matelas gonflable, pyjama, pour les plus grands D’autres prévoient une fantaisie pour le groupe, Le café bicyclette pour tout le monde ou une petite bouteille. En général, on se retrouve avec une bouteille par personne car chacun à cette bonne intention!
Nb Café bicyclette signifie : Café de l’espoir, c’est le café de Steph le randonneur en vélo qui est sous la pluie avec le moral dans les chaussettes trempées. C’est alors qu’il s’arrête pour faire son breuvage, il associe sucre, eau chaude, et une poudre de café médiocre afin de trouver une lueur de réchauffement.
Les feux de bois. Si le feu est un symbole de liberté, de vie baba cool, de convivialité, de retour à la nature et donc un moment important, il est formellement interdit d’en faire la nuit au bord de la mer. Si la lumière peut attirer les papillons elle attire aussi les bateaux qui prennent le feu pour un phare ou un bateau en feu donc en détresse (qui à besoin d’aide). Sur certains sites protégés ou sous surveillance douanière, il attire surtout les ennuis. Si le feu est éteint avant la nuit, il ne faudra pas oublier que les traces d’un feu restent longtemps sur le sable, et ce témoin de notre passage sera mal partagé par les autres utilisateurs du site. Je ne vous parle pas du problème en cas de propagation. De toute façon vous n’avez pas de guitare !
Le rangement dans le kayak : Après avoir regroupé les vêtements secs pour le soir, les repas, le réchaud, le duvet, le tapis de sol, la toile de tente selon le cas et le conditionnement, il faudra passer au rangement dans le bateau et c’est un moment important. 
La première fois cela peut prendre 2 heures mais si les trappes du bateau sont petites moins de 20 cm de diamètre se sera encore plus long car il faudra faire que des petits paquets.
Premier cas : le paquetage se fait à l’extérieur du bateau, alors chaque paquet sera en sacs étanches qui seront logés par la suite. Il faudra fourrer en bouchon le duvet dans un sac étanche d’un diamètre inférieur à la trappe. Pour les vêtements, il faudra les poser à plat sur la serviette de toilette et les rouler pour faire un boudin long et étroit. Après l’avoir ficelé il faudra l’enfiler dans un sac étanche. Avant de fermer le sac étanche, il faut faire le vide d’air dedans en l’écrasant bien entre les cuisses par exemple, ainsi il sera moins volumineux. Les chaussures sèches auront aussi leur sac étanche mais avant il faudra les mettre dans un sac sans grande valeur de protection car les attaches pourraient percer et souiller le sac étanche.
Deuxième cas : Quand les trappes sont petites, il faudra enfiler le sac étanche presque vide dans le caisson et le remplir dans cette position. Les bateaux modernes ne présentent plus cet inconvénient, ils ont de grandes trappes ovales... rarement étanches !
Si l’on trouve facilement des sacs étanches aujourd’hui, on peut aussi les confectionner. Alors à vos aiguilles !


Il faut un sac en toile de nylon par exemple faisant 70 Cm de long environ et 25 à 30 cm de diamètre donc 80 cm mini de périmètre. Ajouter un sac poubelle à l’intérieur de 100 L comme les noirs qui sont plus solides ou un sac poubelle de jardinage. Pour les fermer un élastique suffira mais avant il faudra faire un tortillions avec l’extrémité et le rabattre sur lui même.
Le chargement judicieux devra permettre au bateau de rester équilibré et dans ses lignes. Le plus lourd comme la bouffe sera placé plutôt dans le caisson arrière juste derrière la cloison et au plus bas. Puis cela pourra être calé avec les gamelles et les boites en plastique, et les chaussures au dessus. Vers l’arrière on peut mettre La tente ou un bout de tente qui aura été partagé avec un équipier. A l’avant on mettra le tapis de sol, les vêtements et les bricoles

Remarque : Tous ces équipements sont ils vitaux ? A nous d’estimer s’ils sont tous nécessaires dans une pratique normale. Un élément indispensable en conditions difficiles, est il nécessaire dans les tous les cas ? L’aventure commence quand nous devons nous passer d’un outil absent.
Remarque : Les Anglais ont su développer du matériel de sécurité individuel comme le paddel float, qui permet à un kayakiste entraîné de remonter seul dans son kayak après un dessalage, ce qui a permis à certains de développer leur pratique en solitaire. Pratique extrême que l’on ne considère pas forcément comme normale.
Si vous considérez que ce dispositif peut être utile pour un responsable de groupe, je peux dire que ce n’est pas un responsable très sûr car il devrait savoir remonter dans son bateau sans ce matériel supplémentaire...

Programme, à prévoir en plus : Prévoyez tous les 5 jours une journée de repos en profitant par exemple d’une intempérie. Dans le kayak il n’y a pas que le kayak, laissez vous aller au bronzage sur plage solitaire, à la visite des environs, la rando pédestre, la plongée (masque /tuba et palme), l’escalade, les rencontres avec les bêtes et les Hommes et d’autres trucs font partie du périple. Votre embarcation est aussi un moyen de locomotion qui vous permet la découverte.

Le kayak de mer en randonnée et les kayakistes.
Certains font le choix de randonner en solitaire. Ils ont peut être une disposition à rechercher ou accepter la solitude, mais pas uniquement. En effet, être seul c’est ne rien partager des émotions olfactives, visuelles, sonores.
Être seul, c’est vivre des émotions sans être parasité au moment suprême.
Être seul, c’est tout assumer , faire ses choix seul au risque de se tromper et les assumer.
Le solitaire doit limiter les prises de risques donc passer à côté de certaines choses
Le solitaire revis souvent les mêmes choses car il n’est pas accompagné de d’autre qui voit et montre autre choses.
D’autres randonnent en groupe,pour bénéficier de l’expérience des autres ou ils ont besoin de soutien, ce qui est souvent le cas en club.
D’autres ont la flemme ou pas le temps de préparer leur rando. Mais préparer une rando c’est aussi vivre des moments de choix avec les autres, des échanges, le partage d‘informations, c’est commencer à vivre la rando avant même son début et donc d’entretenir le rêve du randonneur.
En général, les randonneurs d’expérience ont compris que le grand rêve est une affaire personnelle qui se vit avec les autres. L’engagement sur l’eau est tel que le plaisir personnel est là en plus de tous les plaisirs partagés pour pratiquer encore et encore le kayak. Les clubs peuvent être le siège de ces partages d’émotions de souvenirs, et de savoirs.
La santé du kayakiste : Les projets ambitieux exigent une bonne santé mais l’exercice physique régulier est un gage de santé. Les projets très exigeants seront à faire quant le corps est jeune au risque de regrets en vieillissant, mais la pratique du kayak de mer peut être poursuivie très tard, même si la forme est moins présente quand il faut tirer sur le manche dans un coup de vent. Il faudra alors compter sur d’autres ressources, notamment un jeune sportif qui se fera un plaisir d’un petit remorquage, puis raccourcir éventuellement l’itinéraire… Si en randonnée le rythme est plutôt tranquille il est préférable de prévoir pour les moins sportifs 24 h de repos complet tout les 72 h, ce qui idéal pour ramasser des coquillages ou boire du thé sur la plage.

Le programme : Il est préférable de tenir un petit carnet de bord, pour savoir si l’on est dans les temps. Il faut y avoir noté les marées et les distances prévues, les lieux de débarquement envisagés, les adresses et N° de tel des lieux d’accueil, les options, mais aussi les lieux à visiter ou incontournables. Dans le cas ou les variations de hauteurs d’eau sont importantes il vaut mieux calculer les heures favorables pour embarquer ou débarquer. Et la météo, bien sûr.
Choisir son emplacement, planter et déplanter la tente prennent du temps et de l’énergie, rien ne sert de débarquer à bout de force et trop tard.
Attention aux temps de chargement du bateau le matin. Quand tout est étalé sur le camp et qu’il faut tout ranger en sacs ou boites étanches puis les mettre avec soin dans les soutes pour ne rien déchirer ou écraser. Avec l’habitude en 30 min l’installation d’un bivouac est remise en soute.
Enfin, les impondérables vont se charger de dégrader votre bel emploi du temps, donc mieux vaut leur laisser une place dès le départ :
  • L’humeur des copains.
  • L’embarquement dans le port de Paimpol le week-end du festival des chants de marin
  • Les embouteillages sur la route
  • Le sens de circulation sur le parking des plages.
  • Trouver un lavomatique pour le séchage du linge car il a plu trois jours de suite.
  • Extraire la carte de navigation coincée entre la poignée du frein à main et le siège
  • Le chargement du téléphone ou de la VHF oubliés la veille.
  • Les cochons sauvages ont mangé les rations
  • Panne d’oreiller, la mer est à 1 km
  • Plus d’eau potable, la première maison est à 2 km

Conclusion : Voilà, moyennant « un peu » d’organisation et de logistique, il est possible de renouer pour quelques jours avec le rythme lent de la vie nomade et tribale à quelques encablures de notre société surexcitée.

Annexe :
Un exemple de fiche de relevés

Paimpol
Samedi
Dimanche
Lundi

matin
Après midi
matin
Après midi
matin
Après midi
Coef
79

74

67

BM

15h50

16h29

17h13
PM
09h15

09h54

10h35

Hauteur
10,23m
2,02m
9,95m
2,28m
9,59m
2,62m
Etat de la mer
belle
calme
belle
peu agitée
agitée
forte
Vent
1BF
1 BF
2BF
3à 4BF
4BF
6BF
Rafales


3 BF

5 BF
9BF
Ensoleillement
Brume
Beau
Couvert
Couvert
Pluies éparses
Pluie
Remarques :
Inutile de relever les marées de nuit !
Dans cet exemple, en fonction du groupe, on pourra décider :
  • Changer le lieu de bivouac du samedi soir pour faire les 3 journées en 2, dormir à l'arrivée le dimanche soir et faire une petite balade en boucle le lundi matin tôt.
  • Changer les deux lieux de bivouac et garder une dernière étape très courte pour le lundi matin.
  • Raccourcir le parcours, donc placer un véhicule à proximité du lieu de bivouac du dimanche soir.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire